C’est en forçant le rythme dans la dernière heure de course que Manfred Kaiser et Achim Steinmacher ont imposé leur Kawasaki Nico Bakker lors de la 7ème édition des 4 Hours of Spa Classic qui se déroulait ce samedi à Spa-Francorchamps dans le cadre des Bikers'Classics. Le duo allemand précède la Kawasaki de Banfield/Godfrey et leur succès relance le championnat européen de la discipline après la victoire Française de la Guzzi Moto Bel à Imola ! Côté Français, Charles Artigues pointait à la 7ème place après les qualifs et la Godier Genoud de Haquin partait 4ème sur la grille.
Un début de course animé
La première des 4 heures de course a été particulièrement chahutée et a obligé le Safety Car à sortir par deux fois. Une première directement après le départ, lorsque la Ducati de Rossi/Damiani chutait en abordant le virage de la Source. L’intervention des commissaires de piste se prolongera pendant un bon quart d’heure.
Peu après, on annonçait l’abandon de la Suzuki que Richard Hubin, l’ancien champion du monde de la spécialité, et Patrick Chavanne se partageaient. Déjà, lors des essais du vendredi, cette moto avait connu des problèmes de piston et les mécanos avaient travaillé toute la nuit pour remettre le moteur en état. Hélas, Chavanne chutait dans le gauche avant la ligne de départ et devait rentrer définitivement à son stand.
Un autre abandon de marque était enregistré en ce début de course. La Moto Guzzi de Charles-Artigues/Sleurs, déjà victorieuse ici mais aussi cette année à Imola et donc en tête de l’European Classic Series, dont les 4 Hours of Spa Classics constituaient le deuxième rendez-vous, s’arrêtait définitivement en bord de piste, moteur cassé.
On n’était pas au bout des surprises car un autre équipage favori, Neate/Neate, qui disputait la tête de la course rentrait leur Honda RS Harris aux stands suite à un bris de soupape.
Et ce n’était pas fini ! Peu avant la première heure, la Honda de Heylingen/Reniers, qui était déjà rentrée au stand en tout début de compétition, perdait son huile et chutait au poste 20. Elle entraînait au sol la Godier Genoud d’Imbleval/Weber et la Kawasaki de Laghi/Langlois, mais surtout obligeait le Safety Car à sortir une seconde fois. Du coup, les 23 premiers classés, emmenés par la Suzuki de Sardi/Zaccarelli, se retrouvaient dans la même minute après une heure de compétition !
La course se décante
Il fallait attendre soixante minutes supplémentaires pour que la situation se décante et que cinq équipages s’octroient un tour d’avance sur le reste du peloton.
Ainsi la Kawasaki de Bandfield/Godfrey et la Nico Bakker de Kaiser/Steinmacher roulaient de concert dans la même seconde. Elles possédaient 26 secondes d’avance sur la Suzuki pilotée par Sardi/Zaccarelli et une minute vingt-six sur la Suzuki de Van Steenbergen/Versteeg, elle-même talonnée par la Kawasaki de Brasher/Linden.
Avec l’apparition de la nuit, la cadence baissait à peine, pourtant la vélocité en piste mais également la rapidité lors des ravitaillements, isolaient trois machines à l’avant. La Suzuki de Van Steenbergen/Versteeg, alors 4e, connaissait des problèmes mécaniques et devait s’arrêter longuement à son stand, dégringolant ainsi dans les profondeurs du classement.
Tout profit pour la Kawasaki de Bandfield/Godfrey et la Nico Bakker de Kaiser/Steinmacher séparées par une quinzaine de secondes, mais aussi pour la Suzuki des Italiens Sardi/Zaccarelli qui s’adjugeaient un tour d’avance sur le reste de la troupe.
A l’entame de la dernière heure de course, alors que les conditions atmosphériques et de piste étaient toujours excellentes, Kaiser/Steinmacher refaisaient leur retard et prenaient même le commandement mais sans parvenir à vraiment distancer Banfield/Godfrey. La tension montait dans les stands de ces deux teams, tout le monde étant bien conscient que la victoire se jouerait lors de l’ultime ravitaillement. Mais Kaiser/Steinmacher ne l’entendaient pas de cette oreille et continuaient à pousser pour prendre une minute et demi d’avance alors qu’il restait une demi-heure de compétition.
Une autre équipe jouait le même jeu : Brasher/Linden/Cormac. Eux aussi augmentaient la cadence, distançaient Ruiz/Atisy, mais surtout revenaient et soufflaient la troisième place à Sardi/Zaccarelli.
Les positions n’allaient pas être modifiées lors des dernières minutes même si Brasher/Linden terminent au plus près des deuxième Banfield/Godfrey.
Déjà un titre !
En s’octroyant la 22e place au classement général et en étant les seuls à terminer de leur catégorie, le Peppo Racing team, représenté par Sandro Baumann et Roberto Germann, déjà victorieux de cette classe à Imola, s’adjugeait définitivement le titre 750 de l’European Classic Series. Il comptabilise 30 points d’avance sur leurs plus proches poursuivants alors qu’il ne reste que 25 pts à distribuer fin octobre en Espagne pour la dernière manche !
En revanche, tout reste à faire dans les autres catégories.