Avec cette V7 Racer, qui succède à la V7 Cafe, Moto Guzzi cherche toujours à émouvoir les nostalgiques. La moto se montre en effet garante des traditions de la marque italienne, respectant au mieux l’image des motos d’antan et la motorisation au caractère si emblématique. Toutefois, nous sommes loin des première V7 de 1969, qui marquèrent le renouveau et sauva l’usine de Mandello del Lario de la faillite. Cette Racer embarque les évolutions moteur de la gamme V7 2012 et accentue l’esprit Vintage racing qui avait déjà fait le succès de la Cafe.
Signe du renouveau
Roues à rayons, selle monoplace avec dosseret flanqué de plaque numéro - 7 oblige- guidons bracelets, saute vent, réservoir chromé avec sangle de maintien en cuir et cadre peint en rouge orangé… Et toujours les cylindres qui dépassent des flancs de la moto. On se croit en plein dans une BD du Joe bar Team ! Un retour dans les années 70, où les bolides faisaient rêver la jeunesse. Nous ne sommes plus à cette époque, mais ce sont certainement ces gamins des années 70 qui, 40 ans plus tard, sont les clients de cette Moto Guzzi V7 Racer !
Evolution moteur
Qui dit Vintage, ne veut pas forcement dire d’époque et si la ligne reprend les éléments d’antan, la Moto Guzzi a bien évolué, même par rapport à la version Cafe. En premier lieu le moteur.
Nouveau corps d’injection, nouvelle ECU Magneti-Marelli, haut moteur revu avec une culasse au taux de compression accru avec nouveaux pistons. Au passage le V2 à 90° de 744 cm3 gagne 2 chevaux et s’affiche désormais à 50 ch. Le couple augmente, lui de 6 Nm à un régime de 2800 au lieu de 3600 tr/min.
Ce moteur est associé avec une boîte de vitesses revue pour améliorer le passage des rapports en termes de précision et de douceur. ce qui n’est pas un luxe au passage…
Chrome de rigueur
La Racer reprend la planche de bord des autres modèles qui se présente, sous forme de deux gros cadrans avec le tachymètre à gauche et le compte-tours à droite. C’est conforme à ce que l'on trouvait sur les motos d’hier, sans renier le modernisme. En effet, les cadrans incorporent chacun une fenêtre numérique, l’une affichant les kilométrages total et partiel, l’autre la température extérieure et l’heure.
Outre le superbe réservoir dont la contenance passe à 22 litres, la Racer reçoit des touches métalliques sur les couvre-culasses, les carters latéraux, les protections des injecteurs, les rétroviseurs, le cerclage du phare et, bien sûr, les pots d’échappement. sans oublier la plaque numéroté vissé sur le té de fourche supérieur.
Esprit et position Racing
Lorsque l’on s’installe sur la V7 Racer, les guidons semi-bracelets inquiètent, mais la position reste droite et peu basculée vers l’avant. Le dosseret n’est pas trop éloigné et permet de se caler. En revanche, dès les premiers mètres, on constate la lourdeur de la direction qui se montre fatigante en ville.
En revanche, l’évolution moteur, transfigure le comportement de la V7 pour ceux qui ont connu la Classic ou la Cafe.
Agile et précise
Avec un poids réduit de 5 kg, la V7 Racer passe sous les 180 kg à vide, soit moins de 200 avec le réservoir plein. Dès les premiers virages, on constate que la partie-cycle est très saine. On passe d’un angle sur l’autre sans encombre, et même avec une certaine vivacité, tandis que le grip des pneus Pirelli Demon Sport se montre rassurant. Évidemment, cela incite à ouvrir les gaz, et la position de conduite qui semblait un peu contraignante au début se révèle tout à fait adaptée. Les suspensions, plus fermes, conforte la stabilité et la précision en virage; tandis que le freinage affiche les mêmes réactions avec un disque avant dosable et progressif et un disque arrière bloquant un peu facilement. Il faudra également veiller à ne pas rétrograder trop haut dans les tours, pour ne pas bloquer l’arrière.
Sensations uniques
La Moto Guzzi V7 Racer poursuit la reconquête opérée par Moto Guzzi depuis son rachat par Piaggio en 2004. Facile à piloter et à exploiter, la V7 Racer procure des sensations uniques que vous ne pourrez malheureusement pas partager car la Racer est monoplace et sans repose-pieds pour le passager.