Lors de cette 100eme édition du Salon de la Moto Eicma de Milan, nous avons pu revoir une marque italienne disparue et qui avait enflammé les terrains d’enduro dans les années 70. SWM (Speedy Working Motors) allait dominer rapidement l'enduro dans les années 70 , avec tout d'abord des moteurs Sachs 50, 100 et 125 cm3 puis surtout des Rotax Autrichiens à qui SWM aura ramené une moisson exceptionnelle de titres Mondiaux du 50 à la 440 ! Les titres allaient s’aligner pendant 10 ans, entre 1971 et 1981. La firme s'est aussi essayé au motocross mais avec moins de succès .
L'Italie et la Chine autour du berceau
La marque renait aujourd’hui avec deux hommes : Ampelio Macchi, technicien italien, ancien directeur technique chez Cagiva, Husqvarna et aprilia et Daxing Gong, homme d’affaire chinois, propriétaire du groupe Shineray, dont on connait chez nous une petite partie de la production avec des quads et la Mash Five Hundred.
Mais dans cette aventure, pas question de construire en Chine. La nouvelle société, GDS, reprend l’usine Husqvarna de Varèse, abandonnée par KTM, lors de son rachat à BMW. Avec un savoir-faire à 360 °, qui va de la conception et recherche, au développement, tests de produits, contrôle de la qualité et production; pour finir avec la distribution, la marque gère son aventure sans dépendre des autres.
Le positionnement de SWM est simple : proposer des motos technologiquement avancées, mais abordables et fiables, avec un esprit vintage ou un rappel au passé. Des motos plaisirs, pour le sport loisirs, sans débauche d’arguments marketing. La moto simple et efficace… comme on l’a peut être oubliée !
4 familles
La gamme se compose déjà de 6 modèles avec des motorisations de 300 à 650 cm3 qui vont être vendus en Europe, australie et amérique du sud, pays qui ont les mêmes normes d’homologation, bénéficiant également de l’implantation de Shineray dans ces pays.
- Enduro : RS300 et RS 500
Deux motos d’Enduro à moteur 4 temps de 287,6 et 501 cm3 à refroidissement liquide, culasse double arbre et 4 soupapes et double échappement. Démarrage électrique ou kick. Suspensions avec une fourche inversée Marzocchi de ø 50 mm et 300 mm de débattement, associé à un amortisseur arrière Sachs offrant 296 mm de débattement. Frein à disque avant et arrière, roue de 21 avant et 18 arrière chaussées en Pirelli Scorpion. réservoir de 7,2 litre et 107 kg sur la balance (112 kg pour la 500). Tous cela rappelle fort les ancienne HVA d’Enduro…
- Supermotard : SM 450 R
On prend la base des Enduro avec des roues en 17 pouces chausses en Pirelli Diablo Rosso II et des débattements de suspensions réduits. Le freinage adopte un disque avant de 320 mm avec étrier à montage radial. Le moteur est un 449 cm3 de même architecture que sur les Enduros, mais sans kick. 120 kg sur la balance.
- Routière : Superdual 650
Toujours un moteur 4 temps à refroidissement liquide, coiffé d’une culasse double arbre 4 soupapes, mais 650 cm3 avec un piston de 100 mm de diamètre. Pas de puissance annoncée, mais un taux de compression de 12,4 signe d’un bloc sportif tout de même. Le style est très TT avec un garde boue haut intégrant aussi le support de phare. La roue avant passe en 19 pouces avec le frein avant de la Supermotard (ø 320 mm avec étrier 4 pistons à montage radial), mais un disque plus petit à l’arrière. Toujours une fourche inversée Marzocchi mais en ø 45 mm qui offre 205 mm de débattement alors que l’amortisseur Sachs en offre 218. Le poids reste contenu à 147 kg en ordre de marche. Voilà une moto qui rappelle encore l’ère HVA avant BMW et KTM…
- Vintage :
Cette famille Vintage se compose en 3 modèles inspirés du passé avec :
Gran Milano 440, une sportive dans le purs style année 60 avec guidon bracelet, compteur et compte-tours chromés, selle à dosseret, garde-boue chromés et pot saucisson. Le moteur est un monocylindre 4 temps refroidit par air de 435,4 cm3 avec culasse simple arbre, mais 4 soupapes avec démarreur électrique et radiateur d’huile, qui doit être extrapolé des productions Shineray comme pour la Mash 500. Une moto de 150 kg en ordre de marche. Fourche hydraulique de 35 mm et deux amortisseurs avec des débattements de 130 et 120 mm. Roues de 19 avant et 18 arrière chaussées de Pirelli MT90 et, coté frein, disque avant de 275 mm avec étrier double piston et tambour arrière de 180 mm.
Une version « Spécial » de la Gran Milano est également proposée avec un train avant plus évolué. Fourche inversée de 45 mm, amortisseur arrière à bonbonne séparée, disque de 320 mm avec étrier Brembo à montage radial, jantes alu rayonnées, éléments peint en noir mat et échappement tromblon relevé.
Gran Turismo, reprend la base de la Gran Milano avec une selle biplace et un guidon relevé.
Silver Vase, joue la carte Scrambler avec ses pots latéraux sortant du même côté, ses pneus à crampons (Metzeller Karoo 3) et un guidon haut.