Comme son nom ne l’indique absolument pas, MASH est une marque française… C’est une création de la SIMA, implantée à Beaune en Bourgogne. Une société qui, créée par Marcel Seurat, a été la pointe du sport mécanique français, la naissance de ce qu’est l’enduro français aujourd’hui, c’est là… Les années ont passé, Marcel a fait le grand saut, la SIMA reste une maison active. En particulier dans sa filiale MASH. On y conçoit des motos que l’on fabrique en Chine. Bilan, la qualité est suivie ,et le dessin, la conception sont réussis.
Et ça marche fort, les premiers modèles de motos (il y a aussi des scooters), au look résolument « classic », appelés Seventy puis Seventy Five, le look smart est forcément anglais, se sont vendus comme des petits pains. Parce qu’en plus et, d’une certaine façon, il faut en féliciter les producteurs, les tarifs sont humains. Donc jolis engins qui vous permettent de ne pas changer de trottoir quand vous croisez votre banquier, c’est une bonne idée.
Voici donc la Two Fifty, alias « Deux Cinquante », qui est équipée d’un moteur 250 cc. 23 cv, on annonce un moteur très sobre, 2,3 l/100, la selle ourlée couleur « Havane » rappelle la plus chic des Floride, voiture à l’élégance torride des années soixante, dont le coloris était « Tabac d’orient clair ». Cette moto, comme tout ce que fait cette marque, est clairement d’ADN Classic. Noire vintage ou rouge purple (qui chante « Purple Rain » en lisant ces lignes ? Qui se fait un « air guitar » de folie en pensant « Deep Purple » ?). Ce qui est sûr, c’est qu’elle a de la gueule. 2990 euro, enfin une petite folie dans ce monde où l’on n’a plus le droit de rêver !
Classic toujours la petite sœur, Scrambler, une vraie gueule de moto TT des années 70, on se souvient avec une larme de tendresse (pour les plus jeunes on va emmerder papa pour qu’il raconte…) du « Challenge One On Any Sunday » ou Steve Mc Queen et son pote Malcolm Smith, que j’ai le bonheur de connaître, racontaient leurs aventures « Off Road »… L’échappement chromé remonte le long de la selle, grand guidon chromé, la plaque numéro « Racing » sur le côté, amortisseurs à grand débattement, soufflets de fourche avant, pneus à sculptures profondes, côté look c’est réussi. Le moteur est le 125 de la Seventy Five, à démarreur électrique (oui, on peut avoir l’esprit Classic et ne pas vouloir passer les bottes de cross pour démarrer tous les jours…) 11,6 cv, le petit bijou coûtera 2070 euro quand il sera disponible en mai 2014.
Une gamme Classic passe forcément par un Cafe Racer, et là on s’y croit vraiment, on change juste de film pour passer au « Cheval de Fer » de Pierre William Glenn en 1974. Ou le « Continental Circus » de Jérôme Laperrousaz, de 1970… Pas besoin de demander à papa, il y a plein d’extraits sur You Tube… Le look de cette moto est totalement réussi. Cadre gris métal, moteur gris, éléments de carrosserie bleu/crème, bien vu. Jantes noires, pneus à profil routier, disque AV perforé 300 mm, fourche inversée grise, il ne manque rien.
Et pour couronner le tout, guidon bracelet, commandes reculées, échappement mégaphone, toute une époque, bénie, celle où, si, si, je te jure que ça a existé, sans chômage, et où tous les enfants étaient sûrs de gagner mieux leur vie que leurs parents, quand on cherchait du boulot y’avait qu’à se baisser… Symbole très fort le Café Racer, on pourrait aussi l’appeler « Sans soucis », ou « La douceur de vivre » mais Cafe Racer c’est plus chic. 2180 euro, disponible en avril…
Enfin, voici la Seventy Five Vintage “Black and White”… En fait, c’est une nouvelle déco de la Seventy Five lancée en 2013. Elle est noire et blanche, la selle noire est surpiquée de blanc.
L’ancien coloris « Bleu Gulf est toujours disponible à 1995 euro. Le nouveau Black and White, disponible en février 2014, coûtera 2070 euro. Bref, le plaisir est au pouvoir…