Plus angliche que Davida tu peux pas. Plus « Classic » que Davida tu peux pas. Plus classe non plus d’ailleurs. Plus original tu peux peut-être mais il faudra chercher. Voici leur dernière création, la gamme « Deeply Luscious Cosmic Flake Colours », totalement impossible à transposer… En français cela donnerait à peu près « Les extrêmement succulentes paillettes cosmiques »… Bref, c’est beaucoup plus chic, plus « smart » en anglais. Il y a quelques mois, la marque avait déjà sorti les « Candy Colours », comme une pomme d’Api mais de différentes couleurs vernies, la marque phare du Classic anglais va encore plus loin avec ces paillettes cosmiques…
Et encore, là c’est en couleur simple, on annonce pour bientôt des couleurs plurielles ! Bref, ce n’est pas une star qui est née, la boîte existe depuis 35 ans, mais un mythe qui renaît car ce type de déco était furieusement tendance après guerre, sur les bagnoles, sur les motos, et sur les casques.
La marque s’est fait connaître avec ce modèle de casque, alors noir mat, dit simplement le « jet », qui est de fabrication résolument moderne, et est donc homologué partout en Europe. Il existe aujourd’hui plus de cent décos différentes, en plus le client peut demander sa couleur spéciale en mixant les différentes couleurs proposées à l’origine. On est clairement ici dans le très haut de gamme…
Pour les fous de Classic absolu, la marque sort aussi des modèles non homologués, ou en tous cas seulement en Angleterre, qui ressemblent comme deux gouttes d’eau aux fameux Crom’, les Cromwell que portaient les pilotes de GP dans les années 70 que l’on voit dans le film culte « Continental Circus » de Jérôme Laperrousaz dont Bernard Fau est en train de tourner la suite…
Sur le catalogue, nous vous donnerons le lien en fin de papier, ce modèle « Crom » » s’appelle Racing Series ou simplement Classic.
Paillettes et candy
Mais retour au Cosmic… Davida aime rappeler que « cette gamme de couleurs est très inspirée des cultures « Urban » et « Racing » de la moto anglaises, culture devenue culte avec la mode du Classic…
Les peintures en paillettes métallisées ont été l’esthétique de référence dans la customisation d’après guerre, les paillettes ou le candy ne laissaient personne indifférent !
Aujourd’hui, ce type de deco reste attaché à la culture du custom, du hot rod, de la musique “Psychobilly”, un genre qui mêle le punck rock, le rockabilly et aussi un peu le trash… » Fin de citation.
Pour abréger disons que pour se la péter grave c’est top… Et je parie que pour la plupart d’entre vous, le Psychobilly était jusqu’ici un mot inconnu…
Pour parvenir à ce type de coloris, il faut neuf couches de laque et pour obtenir l’effet paillettes, chaque troisième couche est cuite et plaquée.
Tout ça est fait en Angleterre, acheter européen devient carrément original par les temps qui courent… Et bien entendu, c’est fait à la main, tradition oblige… Bref, c’est pas de l’exotico-asiatico replica, c’est de l’angliche qui sent la moquette épaisse des hôtels, les cottages où l’on arrive par de petites routes sinueuses entre les talus du bocage, les breakfast inoubliables, c’est le pays des Stones, celui qui a inventé le trial, le pays où existe un Championnat sur route où l’on roule à plus de 200 de moyenne entre des arbres et des coins de maison, le pays qui sent la tourbe brûlée dans les cheminées en hiver, en automne, au printemps et parfois en été quand il y a des étrangers dans la maison qui trouvent que le climat est un tantinet humide, c’est aussi le pays du Barbour, des Norton Commando et des Triumph Bonneville, bref l’ADN de la moto…
C’est dommage que l’expression « C’est à tomber » soit interdite dans le milieu moto (comme le mot lapin sur un bateau, chacun sa superstition…) on se contentera donc de dire que l’on est ici dans un monde magique.
Pas donné (cela dit, si vous allez en Angleterre, achetez le là-bas…) on le verra plus bas, mais on n’est pas ici dans un domaine de choix raisonné, et crois moi lecteur, j’ai passé ma vie à ça, être déraisonnable c’est géant…
Bref, Davida est un univers envoutant.
Bienvenue, “welcome to a new world of tradition”…