Ce rallye Queen’s Cavalcade qui se déroule dans les plus belles régions de l’Italie, du 19 au 23 septembre cette année, est réservé, selon le joli mot de son organisateur, aux motos qui ont fait l’histoire de la moto et aux motos qui font toujours l’histoire de la moto. Précisément, les motos construites avant 1987 (Groupe A) et les mono et bicylindres construits depuis 1988 (Groupe B). On peut d’ailleurs s’inscrire en catégorie rallye ou tourisme si on veut juste voyager sans s’intéresser au chrono.
Un rallye unique au monde…
Déjà, des rallyes de régularité moto classic il n’y en a pas des tonnes, contrairement à l’automobile.
Alors quand le Queen’s Cavalcade, qui s’est somptueusement déroulé aux Canaries en 2016, prend les routes et les cols les plus mythiques des motards italiens, passe par les plus belles cités du centre de la Botte, de Pise à Rome, en démarrant des plages de Viareggio, et poursuit par Florence, Sienne, Pérouse, San Gimignano, on est déjà dans le fantasme.
Quand en plus on va rouler au Mugello et à Vallelunga, temples de la vitesse italienne, et que l’on voyage à travers 2000 ans d’histoire et de civilisation, le rêve devient réalité…
Quand on roule dans les montagnes de l’Apennin, on est en plein là où est né un certain Valentino Rossi, qui a fait des courses de mob sur les petites routes avec ses potes… puis qui a aussi gagné plus tard au Mugello…
Quand on traverse par monts et par vaux, les trois plus belles provinces d’Italie, dont la lumière a été magnifiée de Dante aux romantiques français et allemands, what else ?
Itinéraire somptueux
Un peu plus de 800 km en quatre jours, mais vu les routes qu’affectionnent les traceurs, ce seront des km inoubliables, pas de ceux qui défilent sur l’autoroute… Il n’y aura pas plus de cent participants, Daniele Papi, l’organisateur, ancien « pape » de l’enduro italien à la grande époque, veut garder l’esprit « amici », la convivialité de ce rallye, on est au cœur d’un pays magique de la moto…
La formule du rallye est celle de la régularité sur routes ouvertes, mais il ya un ouvreur, un marshall, une assistance mécanique et un camion balai, avec des moyennes à tenir qui ne sont jamais supérieures à 50km/h, on peut rouler en couple, beaucoup d’équipages l’ont fait en 2016, avantage, le passager peut lire le road book…
Les motos d’époque et les modernes doivent être conformes au code de la route et doivent être immatriculées et assurées.
L’utilisation d’un tripmaster est libre, ainsi que tous autres instruments de navigation, y compris le smartphone qui avec une montre donne la possibilité de rouler à la moyenne fixée.
« Il mare » la mer… Et la tour penchée la plus célèbre au monde…
On part donc des plages de la Versilia, les plus chics d’Italie, Viareggio, Forte dei Marmi (un fort défendait le port où était embarqué le marbre de Carrare), on est en Toscane sur la mer tyrrhénienne, cette « strada », cette route est un rêve dès le début.
On descend vers Pise, photo devant le célèbre campanile, qui penche depuis sa construction en 1173, on est sur la bien nommée « Piazza dei miracoli… »
On passera à Lucca, ville mystérieuse en diable et construite en ovale, on monte ensuite évidemment aux carrières de marbre de Carrare, réputé dans le monde entier et ce depuis l’âge de bronze, le côté chic étant à la mode depuis Jules César.
Tout ça par de petites routes magiques sans touristes, en septembre, c’est le grand pied…
Montagne de rêve et circuit de légende
Le deuxième jour est plus routier que Renaissance, on passe la journée sur les axes mythiques des motards italiens, dans les Apennins, les cols très célèbres (Passo delle radici, passo del Raticosa) sont avalés avec un plaisir de conduite total avant de redescendre sur le circuit du Mugello où le rallye est autorisé à tourner…
Florence, Sienne, Pérouse…
Les cités de la Renaissance italienne sont souvent nichées entre les montagnes et ont peut donc les découvrir de haut.
C’est le cas de Florence, que l’on embrasse d’un seul coup d’œil depuis Fiesole, et de l’autre côté de l’Arno, depuis le Piazzale Michelangelo. On traverse 2000 ans d’histoire et de civilisation, par des routes lumineuses comme des poèmes de Boccace, auteur toscan.
Puis les tours de San Gimignano, Sienne, Montepulciano, Pérouse, itinéraire totalement « rinascimento », la route sublime par excellence.
Mais c’est évidemment beaucoup de pilotage, on est en rallye !
Avec des mecs qui ont beaucoup d’années de pilotage au compteur, qui ont des motos qu’ils ne veulent pas casser, la moto au sens absolu du terme.
Orvieto, Vallelunga, Rome… Ville éternelle…
Quatrième et dernier jour, on passe au circuit historique de Vallelunga, où a été disputé le GP de Rome de Formule 1, entièrement refait par l’Automobile Club Italien, le Superbike a roulé ici. Le Queen’s Cavalcade s’offre un autre grand frisson, on roule, bien sûr, sur ce tracé.
On suit la voie romaine Via Cassia, qui reliait Rome à Florence.
Rome la ville éternelle, l’organisation propose un jour de rab’ pour visiter en groupe ce que la ville propose et qui est mondialement connu, le forum, le Colisée, les termes de Caracalla, le Vatican et la Sixtine, bref l’éclate totale.
Précision, ce rallye est international, si vous parlez deux mots de rital ça aide mais ce n’est absolument pas essentiel, quand on fait un tour du monde on n’apprend pas 300 langues…
Ici on fait le tour d’un monde, celui de la Renaissance et le monde entier est le bienvenu.
La fiche d’inscription est en Espagnol, en Anglais, en Italien et en Français.
Pour y aller cliquez sur « iscrizioni »…
Vous pouvez écrire en Français ici.
Vous pouvez aussi appeler Daniele Papi, il parle français, sur son numéro personnel : 00 34 600 257 060
Et surtout, vous pouvez commencer à rêver, c’est irréel mais bien réel.