Le Continental Circus était le surnom donné aux GP Moto dans les années soixante et soixante-dix, une époque bénie, un véritable âge d’or, il y avait 300 pilotes inscrits à chaque événement (à peine 80 aujourd’hui…) et les pilotes privés arrivaient à survivre des seules primes touchées lors des courses. Il leur arrivait d’ailleurs d’être devant les dieux absolus, Bernard Fau, qui est de ces pilotes ultra-doués de l’époque, s’est parfois retrouvé devant Agostini…. Bernard Fau qui présente aujourd’hui son projet de film « Il était une fois le Continental Circus »… Et auquel vous êtes tous conviés dans sa phase de finition.
En 1972, Jérôme Laperrousaz a sorti un film aujourd’hui culte, dont le titre est « Continental Circus », qui a obtenu le prix Jean Vigo, signe d’excellence dans la partie cinoche, quant aux circuits, aux courses, aux héros que l’on retrouve dans le film, attention vous allez pleurer… Juste quelques noms… Agostini, Read, Pons, Sarron, Nieto, Uncini, Villa, Cecotto, Sheene, Roberts, Ballington, Lucchinelli, Mang, Spencer, Findlay bien sûr. Voilà les garçons que Bernard Fau va fréquenter et pour certains affronter jusqu’à son retrait de la compétition en 1983, faute de budget.
Il nous dit « qu’à l’époque, Léon, Chevallier, Baldé, Roche, Bertin, Fernandez, Saul ont pu accéder aux GP. Dans l’organisation qui est arrivée ensuite, seuls Pons, Sarron et Rougerie auraient peut-être émergé en appartenant à des structures importantes. »
Ancien pilote de 500
Quitter les GP a été selon ses propres mots une castration… Il se consacre alors à son nouveau métier, photographe de plateau sur les tournages de longs métrages, le cinéma est son autre univers, il y connaît les plus grands acteurs et les meilleurs techniciens au monde…
Son rêve qui était en pointillés va peu à peu prendre forme, faire revivre le film Continental Circus, son ambiance, ses sensations au guidon de motos qui seraient aujourd’hui considérées comme des tueuses, ce qu’elles étaient d’ailleurs, mais aussi l’ambiance phénoménale et les fêtes dans les paddocks, on savait qu’on ne vivrait pas forcément vieux alors on mangeait la vie avec voracité…
Le rêve se réalise cette année, trente ans après ses balbutiements…
Son film s’appelle donc logiquement « Il était une fois le Continental Circus »…
Un nouveau tournage avec ICGP
Pour l’action, premier miracle… Il se trouve qu’Eric Saul a eu l’excellente idée, il y a quelques années, de créer l’ICGP, « International Classic Grand Prix », où les pilotes de l’époque se retrouvent et courent sur les motos d’époque, Bernard Fau a participé à ces courses et il a même gagné. Christian Sarron, son vieux complice lui a remis le trophée, on imagine la scène ! Il y a aussi de jeunes pilotes qui ont rejoint le peloton des stars des seventies, durant les courses, on ne fait donc pas semblant…
Le tournage des courses a été fait par les meilleurs chef op’ du monde, les potes de Bernard, et ce par plaisir, certains sont des fous de moto. Les caméras embarquées modernes sont évidemment époustouflantes pour recréer ce qu’était le pilotage de ces diablesses de motos de GP de l’époque. Et le tournage est aujourd’hui financièrement possible grâce au numérique qui diminue de façon colossale les coûts de production. Une ébauche a été montée sur douze minutes par Bernard, visible sur YouTube, à déguster au bas de ce reportage, j’y ai eu le grand frisson d’un bout à l’autre ! Bernard a su totalement recréer la grande époque, avec un mélange de tournages récents, de témoignages et d’archives, ce diable d’homme a réussi à amadouer l’INA, pas au point de ne pas payer mais ce ne sera pas la blinde habituelle.
Toutes les stars de l'époque
Bien sûr, il est allé parler avec les stars de l’époque, à commencer par Ago, on est totalement replongé dans cette époque géante où la moto était seulement une passion, même si les sponsors et les marques commençaient à arriver…
Il a aussi parlé à Alain Chevalier, terrible, poignant, qui avoue qu’après la mort d’Olivier au Ricard en 1980, il a mis des semaines à sortir la moto du camion, avec la trouille que l’accident soit de sa faute à lui, le préparateur.
Des témoignages, des moments immenses comme celui-là, des images à couper le souffle, et surtout cette odeur d’authentique, on y est, franchement, on y est complètement, le Continental Circus revit…
J’ajoute à titre personnel que la musique magique en soi de JJ Cale, (on prononce Djèye Djèye), le musicien country-rock-blues qui est le père spirituel de tous les grands aujourd’hui, de Clapton à Mark Knopfler, est à elle seule une émotion, alors montée sur des images qui sentent l’histoire, c’est un coup à chialer !
Maintenant, il reste à faire ce qui coûte de toute façon un bras dans la fabrication d’un film, les raccords, le montage, la postprod’, les négos pour les musiques, les voyages pour aller retrouver les stars un peu partout en Europe…
Et c’est là que le monde la moto va devoir intervenir pour que ce film existe d’abord, et qu’il soit vraiment le sien.
Devenez Co-producteur
Bernard vous propose, à plusieurs degrés, de devenir co-producteurs de ce film.
La récapitulation de tout ça se trouve sur le site de Bernard : www.bernardfau.com
Par exemple, si vous achetez maintenant ce qui sera un DVD double en coffret, le film sortira à l’occasion du salon Moto Légende en novembre au Parc floral de Vincennes, cela vous coûtera 35 euro, et votre nom sera au générique ! Pas mal pour se la péter, ou juste pour se faire plaisir, co-producteur dans le cinoche à ce prix-là…
Vous pouvez faire mieux et même beaucoup mieux.
Par exemple, le t-shirt ou l’affiche dédicacée par le pilote de votre choix vous est proposé à 100 euro.
Mieux, une série limitée de tirages de clichés de François Beau et Stan Perec, les Mozart et Beethoven de la photo de GP, vous est proposée, au prix de 180 euro.
Enfin, il y a aussi parmi vous des gens qui ont assez réussi dans leur vie pour se faire plaisir de temps en temps, à partir d’un chèque de 1000 euro, vous entrez dans le monde du cinéma, vous êtes partie au truc, sans risque de payer en cas de bide bien sûr, mais avec la satisfaction d’avoir fait perdre vingt ou trente ans à chacun d’entre ceux qui ont vécu ces instants magiques et ont envie de les retrouver, et d’ouvrir la porte, pour les plus jeunes, à une époque où justement on avait le droit d’être jeunes… .
Yamaha, la FFM, La Mutuelle des Motards sont de la partie, rejoignez-les !
Voilà, le monde de la passion moto va créer son propre film, recréer sa mémoire…
L’histoire est sublime, la vivre deux fois est une occasion unique dans une vie…
Lien:
Les douze minutes d’ébauche, ce n’est pas un extrait, pas le début du film, juste une idée de ce que cela donnera, et je le répète c’est à pleurer d’émotion.