Voilà une nouvelle 125 qui débarque sur le segment du Vintage où Mash règne en maitre dans cette cylindrée. L’Astor dispose d’arguments bien visibles pour faire sa place et même retourner le marché à son avantage en se présentant comme la Royal Enfield du permis auto…

La ligne est sympa avec son réservoir ventru de 16 litres, ses chromes présents du phare aux garde-boue  et sa selle piquée qui rappellent les motos des années 60. Mais la modernité est loin d’être absente.

En effet, dès le premier regard, l’Astor expose sa qualité de fabrication. Conçue en France par la DIP qui n’est autre que le distributeur Royal Enfield, l’Astor est fabriquée en Chine avec les meilleurs sous-traitantst.

Inox et aluminium

Des chromes de qualités, mais aussi une visserie inox sur les éléments de sécurité, des tés de fourche en aluminium, trois couches de peinture plus un vernis sur le réservoir coiffé d’un bouchon aviation fermant à clé et un superbe échappement en inox à double paroi pour éviter de bleuir à l’usage. Finalement, une moto au look d’autrefois avec le meilleur de la technique et des matériaux d’aujourd’hui.

L’Astor conviendra à tous les gabarits. Les petits apprécieront la hauteur de selle de 780 mm et les grands la place à bord. La jolie selle parait un peu ferme au premier abord mais conçue pour ne pas s’avachir après 1000 km… La position est parfaite avec ce guidon légèrement rehaussé. Sous les yeux une instrumentation composée de deux cadrans circulaires avec le compteur et le compte-tours sur fond blanc. Quelques voyants y prennent place dont celui d’essence. Au guidon outre le coupe-contact et l’appel de phare on remarque un avertisseur qui fait bondir les passants.  A cela s'ajoute un équipement complet avec en particulier deux béquilles.

Un pot aussi beau que mélodieux

La sonorité rauque et douce de son échappement séduit d’entrée. Il est aussi mélodieux qu’esthétique. Le moteur Yamaha 4 temps, simple ACT avec arbre d’équilibrage développe une dizaine de chevaux avec un solide couple de 9,5 Nm à 6500 tr/min.  

Avec de bons démarrages, pas de latence ou de trou, ni de calage intempestif comme sur certains blocs chinois, le monocylindre Yamaha répond toujours présent. La boite suit avec un bon étagement et un verrouillage correct des 5 rapports. Ce n’est pas un moteur qui aime trop les hauts régime et donc on monte les rapports assez rapidement et les reprises restent correctes. Sur l’autoroute l’Astor accroche 110 km/h compteur, soit un peu plus de 100 km/h réel. 

Agile et facile

Le châssis suit parfaitement, mais excelle surtout par son agilité et son équilibre en ville. Il ne manque qu’un rayon de braquage accru pour être parfaite. Coté suspension, Orcal a fait le choix de solides éléments avec une fourche de ø 37 mm munie de soufflets protecteur et deux amortisseurs réglables sur 4 crans. Cela amorti très correctement et surtout on n’a pas ce phénomène de rebondi que connaissent bien des motos 125. 

Le freinage, confié à des disques de 300 mm à l’avant et 210 à l’arrière donne entière satisfaction. La progressivité ne surprendra pas le néophyte alors que la puissance reste disponible à tout moment. 

Pour des chics types

L’Astor s’adresse à ceux qui voudrait bien une Royal Enfield mais qui n’ont pas le permis moto, et aussi aux déçus des chinoises Vintage low cost. Alors qu’elle n’est guère plus chère, et avce la carte grise comprise, l’Astor fera votre bonheur. Avec de tels arguments, voilà une moto qui va vite faire sa place sur ce marché Vintage en pleine vogue !